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Nouvelles règlementations 2024 : Absence maladie suite à IVG médicale ou fausse couche

Depuis le 1er janvier 2024, des changements significatifs ont été apportés aux règlements relatifs aux absences maladies consécutives à une interruption volontaire de grossesse (IVG) ou à une fausse couche. Ces modifications visent à améliorer le soutien aux travailleuses salariées, artisanes, commerçantes, et professionnelles libérales confrontées à ces situations délicates.

L'une des principales avancées concerne l'arrêt de travail sans délai de carence pour les femmes ayant vécu une fausse couche. Auparavant, le délai de carence de trois jours privait les femmes de toute indemnisation durant cette période, mais désormais, cette restriction a été levée (Article 2 de la loi n° 2023-567 du 7 juillet 2023 visant à favoriser l'accompagnement des couples confrontés à une interruption spontanée de grossesse dite fausse couche.). Les travailleuses concernées peuvent bénéficier d'une indemnisation de l'Assurance Maladie dès le premier jour de leur arrêt de travail, sans avoir à attendre le délai habituel.

Pour obtenir un arrêt de travail sans délai de carence, le médecin doit constater une incapacité de travail due à une fausse couche survenue avant la 22e semaine d'aménorrhée. Un formulaire spécifique doit être rempli, suivant les procédures habituelles en fonction du statut professionnel de la personne (salariée, artisane, commerçante, ou professionnelle libérale).

Pour les salariées, il est important de noter que l'interruption spontanée de grossesse est le seul motif médical permettant une indemnisation sans délai de carence pour la totalité des jours d'arrêt prescrits. Cependant, cela signifie que l'employeur peut indirectement être informé de la nature de l'arrêt maladie, surtout si le salaire est maintenu pendant cette période. Les femmes peuvent demander à leur praticien de prescrire un arrêt de travail dans les conditions de droit commun pour préserver leur vie privée.

Il est également à noter que cette exemption des jours de carence peut avoir des implications indésirables. En bénéficiant de cette disposition, les femmes risquent de révéler indirectement la raison de leur arrêt maladie à leur employeur, ce qui peut parfois dissuader certaines d'entre elles de profiter de ce dispositif.

Bien que ces nouvelles réglementations offrent un soutien crucial aux femmes traversant une fausse couche, il est essentiel pour les employeurs d'être conscients des implications potentielles sur la vie privée de leurs employées. Une communication transparente et sensible entre les employeurs et les employées peut contribuer à créer un environnement de travail plus compréhensif et empathique face à ces situations délicates.

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